samedi 5 juillet 2014

Femme trahie et culpabilité

Souvent, bien trop souvent, la femme qui apprend qu'elle a été trahie se sent coupable, je le sais car je l'ai vécu, c'est un tort et, en plus, c'est exactement ce que veut l'infidèle.

Mais pourquoi la femme se sent coupable ? Pour toutes sortes de raisons et si elle n'en trouve pas, elle est suffisamment maso pour s'en inventer. C'est pire encore si, de surcroit, elle est dans le déni, l'infidèle va appuyer là où ça fait mal et ça ne fait que compliquer encore plus les choses, car une femme trahie est vulnérable, totalement aux abois, tout se bouscule dans son cerveau, elle ne dort plus, mange peu et devient vite un zombie ... J'en ai vu des cas de femmes trahies, j'ai été trahie moi même et je n'ai pas fait exception à la règle, tout au moins lors de sa première infidélité (connue). Ainsi la première question est :

"Qu'est ce qu'elle a de plus que moi ?"

Rien, elle n'a rien de plus, ce sont les circonstances qui ont fait que ... La première maitresse de mon mari n'avait rien de plus que moi, mais alors vraiment rien, elle était tout ce qu'il était supposé ne pas aimer, maigre et plate, toujours en pantalons et avec des pulls à pompons, absolument pas coquette et détentrice d'une gouaille très vulgaire, elle avait beau avoir 35 ans et moi 46 je n'aurais rien échangé avec elle que ce soit du point de vue physique ou intellectuel.

Mais quand même, l'écart de 11 années était là, alors la deuxième question s'est imposée d'elle même :

"C'est parce que j'ai vieilli ?"

Eh non ! J'ai la chance d'avoir hérité d'un capital peau nickel, pas une ride, un corps harmonieux bien que j'avais pris du poids, ben lui aussi en avait pris et pas qu'un petit peu, il pesait à ce moment là la bagatelle de 148 Kg, il avait beau être grand il était quand même gros, mais je l'aimais comme il était, ce n'était pas un problème.

Et la troisième question pointe son nez :

"Qu'est ce que j'ai fait de mal ?"

Mais rien du tout ! J'ai toujours été là pour lui, plus souvent qu'à mon tour (et aujourd'hui je pense que c'était ça le problème), je l'aimais, j'avais élevé ses enfants comme s'ils étaient les miens, j'en avais connu des privations mais je n'avais jamais baissé les bras.

Et vlan, arrive la troisième interrogation qui est en fait une presque affirmation :

"C'est elle qui lui a couru après ! Elle veut ma place, il n'a rien compris au film !?"

Mais si, il a très bien compris, si bien compris que moi aussi j'avais pigé et si j'ai commis une faute ça a été celle de le lui faire remarquer ! Il affirmait que non et moi que si, il disait qu'il n'avait jamais rien remarqué et je lui disais qu'il était aveugle ou qu'il me prenait pour une imbécile ... Et j'ai été une imbécile, je n'aurais jamais du le lui dire, j'aurais du faire comme j'ai fait la fois suivante !!!

Là-dessus je me suis arrêtée de vivre, je ne dormais plus, je ne mangeais plus (côté régime c'était un kif) j'ai perdu 10 Kg en 15 jours et le 15ème jour j'ai voulu mettre un tailleur et la jupe m'est tombée aux pieds, je le lui ai fait remarquer le connard m'a répondu :

"Et tout ça c'est grâce à moi !"

J'étais tellement meurtrie que je n'ai pas saisi tout de suite qu'il était un vrai goujat !

Oui j'ai traversé toutes ces phases, mais le déni m'est passé assez vite, heureusement !!! J'ai vite fait de le mettre devant ses responsabilités et je lui ai dit que s'il ne m'aimait plus il devait partir, si c'était le contraire il devait la quitter ... C'était à lui de décider et il a décidé très vite, il l'a quittée et il est resté ... et pourquoi je ne l'ai pas viré ???

Il faut bien comprendre que les maitresses ne sont pas forcément plus belles que les épouses, pas plus tendres, pas plus intelligentes, elles ne font pas mieux l'amour (il a même essayé de me convaincre qu'il n'avait pas réussi à aller au bout avec elle, parce qu'il pensait à moi et se sentait coupable ... CQFD).

Une maitresse c'est l'attrait du fruit défendu, c'est le piment, c'est le feu ... pour eux ! Pour les femmes trahies c'est le monde qui s'écroule et elles leurs cherchent encore des excuses.

Il faut que toutes les femmes trahies assimilent que rien ne justifie l'infidélité de leurs conjoints, mais alors vraiment rien !!! Toutes leurs excuses sont bidon. Mon, alors, époux disait :

"J'ai mis le doigt dans l'engrenage et je ne savais plus comment m'en sortir, je ne voulais pas que tu l'apprennes, mais maintenant que tu sais et que c'est fini, je me sens soulagé."

J'en ai vu des choses dans ma vie, mais dire appeler une trahison, un coup de queue, une partie de jambes en l'air, de la baise ... "mettre le doigt dans l'engrenage" c'était la première fois. Mettre le doigt dans l'engrenage ... mon oeil !!!

Quand, neuf années plus tard, j'ai eu la confirmation qu'il avait recommencé à mettre son doigt (ou sa queue?) dans un autre engrenage, je ne me suis plus posé aucune de ces questions, j'ai simplement constaté que la deuxième pintade (connue), était ridée, avait les dents jaunes et qui se chevauchaient, d'accord c'était une blonde à forte poitrine (il n'a pas du y mettre que son doigt) et elle avait dix ans de moins que moi. En commun avec la première (pintade) elle avait :

  •  la gouaille vulgaire, 
  • elle venait d'une famille ou tout le monde "mettait le doigt dans l'engrenage" avec tout le monde, 
  • son intelligence était très moyenne, 
  • elle ne mettait que des pantalons,
  • elle lui faisait croire qu'il était le plus beau, le plus gentil, le plus tout ...

Mais elle avait une particularité :

  • elle était sa belle-soeur (cf. mon article "Affreux, sales et méchants 1 et 2) !

Je crois bien que tout l'amour que j'ai eu pour lui, et qu'il a si bien su tuer petit à petit, est définitivement mort ce jour là ! J'ai enfin compris à qui j'avais à faire un manipulateur d'une perversité incroyable, qu'en fait je ne le connaissais pas (cf. mes articles "Le loup déguisé en agneau" - "Le masque de l'agneau se fêle" - "Le pervers manipulateur").

Décidément je ne me suis posé aucune question, mais alors aucune, je savais (et j'en étais sûre) que je n'étais coupable de rien, que rien ne justifiait qu'il recommence et encore moins la personne avec qui il avait recommencé et sa manière de me traiter. Je n'ai pas pleuré, pas gémi sur mon sort, j'ai affronté la vérité (qu'il appelle MA vérité) même si je la trouvais dure, je l'ai affrontée avec réalisme et lucidité :

Ce pervers était né pour manipuler sous un visage d'ange, il me fallait m'en débarrasser avec intelligence et surtout sans qu'il s'y attende. Je devais lui couper l'herbe sous le pied (et j'ai pris un de ces pieds) voire lui arracher le tapis d'en dessous les pieds, j'ai réglé le problème en une demie-heure chrono, non sans avoir réuni toutes les preuves qu'il me fallait pour un divorce que je devinais très dur, mais à côté de tout ce que je venais de vivre je savais que ce serait du petit lait.

Il a été très déçu qu'il n'y ait ni cris ni larmes, il a été très surpris quand je l'ai mis au pied du mur, il n'a pas compris que je ne me pose pas plus de questions que ça et que, surtout, je ne lui pose pas de questions à lui ... Donc il a essayé de me culpabiliser mais, là encore, il a été surpris parce que je ne me sentais coupable de rien du tout, j'avais appris avec mes erreurs, contrairement à lui, et ça l'a décontenancé. Il a essayé de jouer les durs mais je n'en n'ai rien eu à faire, il a essayé de me piquer à vif et il a échoué ... même après notre séparation il a continué de faire son coq, comme si j'étais coupable de tout mais, jusqu'à présent, j'ai tenu bon, parce que j'ai compris que je ne suis coupable de rien !

Le divorce que j'aurais voulu par consentement mutuel, c'est dire si j'étais en paix avec moi même, n'a pas pu se faire ainsi, car il a posé des conditions qui relevaient d'une dictature et absolument pas d'un consentement mutuel, au bout de quelques mois d'échanges houleux, j'ai été obligée de demander le divorce pour faute, il se refusait même à prendre un avocat sous prétexte qu'il n'avait pas d'argent pour ce faire et moi je savais que c'était faux ! Evidemment il dit que je n'en veux qu'à son argent et qu'il ne me versera jamais un sou, évidemment il n'assume rien, évidemment je peux tout prouver.

A ce jour, il me reproche les cadeaux qu'il m'a fait et la "bonne" vie qu'il m'a donné ... oubliant volontairement et consciemment les années de galère qui ont précédé son ascension et celles qui ont suivi sa chute dans les affaires. Il en est à me dire que "j'aurais voulu le séparer de ses gosses", omettant que nous avons un fils en commun duquel il se fiche, il m'apostrophe en me disant que je monte notre fils contre lui, ce qui est faux mais ça ne sert à rien de le lui dire, à quoi bon ? Il est dans un film dont il est le metteur en scène et dont le seul bourreau, y compris de sa propre vie, c'est lui ! J'ai essayé à maintes reprises d'en discuter avec lui, pour calmer le jeu, pour que tout se passe avec le moins de casse possible, rien n'y a fait, il campe sur ses mauvaises raisons ou se met la tête dans le sable ...
Il y a quelques jours il m'a téléphoné en plein après-midi, je n'ai pas pu répondre et je n'ai pu le rappeler que dans la soirée, il voulait encore m'accuser de quelque chose dont il est le seul responsable, pour laquelle je l'avais parvenu que ça allait mal tourner. Je l'ai laissé verser son fiel et, calmement, je lui ai dit deux ou trois choses et, étrangement, il n'a pas relevé ... J'ai alors compris que le paon avait à ses côtés sa paonne et qu'il faisait sa ronde ... J'ai continué sur ma lancé et il m'a accusée de faire "de la psychologie de supermarché", plus il s'énervait et plus j'étais calme ... oui, j'ai bien appris avec les erreurs du passé. La seule chose que je regrette c'est de l'avoir épousé, sans notre mariage tout aurait été bien plus simple. Mais je l'ai épousé, après dix années de vie commune, parce que je l'aimais et je pensais être aimée en retour, mais l'étais-je vraiment ?

Où j'en suis aujourd'hui ? Je suis en paix avec moi même, je ne suis animée par aucun sentiment de hargne ou de vengeance, si je lui en veux c'est plus pour ce qu'il a fait subir à notre fils que pour ce qu'il m'a fait subir à moi,  mais je ne me sens coupable de rien, bien au contraire ! Dans mon divorce, je ne dis que la vérité et je le prouve, je ne demande que ce qui nous revient de droit, à notre fils et à moi !


"Les hommes n'aiment point à vous admirer ; 
ils veulent plaire."

Jean de la Bruyère

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