dimanche 23 mars 2014

Seule après la séparation

Se retrouver seule n'est pas forcément un mal, dans mon cas ce fut même très bien. Partant du principe du proverbe "il vaut mieux être seule que mal accompagnée" je ne puis que constater que c'est vrai !

Le premier soir j'ai refusé de me coucher dans le lit conjugal, j'ai enlevé tout le linge de lit pour que tout s'aère et j'ai dormi dans le convertible de mon salon, je me suis placée au milieu, j'ai mis plein de coussins et j'y ai apporté des livres, mes lunettes, la télécommande du téléviseur et des fruits frais ! J'ai regardé un film, puis j'ai lu avec la musique en sourdine, j'ai fumé aussi, finalement je me suis endormie comme un bébé bienheureux !

Les jours qui suivirent j'ai entamé un grand ménage, j'ai déplacé des meubles, viré des bibelots mais j'ai surtout enlevé toutes les photos de l'homme infidèle ainsi que celles de notre mariage, plus envie de voir sa tronche de cake sourire artificiellement, tout chez lui me semblait factice.

J'ai goûté aux joies de "faire ce que je veux, quand je veux et si je veux", sans heures fixes pour les repas ni pour quoi que ce soit ! L'autre bon truc c'est que la lessive et le repassage devinrent presque inexistants, plus de chemises à repasser c'est un kif mais plus rien qui concerne l'infidèle c'est le kif du kif !

Mon fils et moi avons enfin pu vivre sans stress, sans disputes, sans angoisses, sans toutes ces mauvaises choses que l'homme infidèle nous avait infligé à tous les deux. Nous savions que ça allait être dur financièrement mais j'ai toujours été très ingénieuse et économe, je savais que nous allions nous en sortir ... bien que deux ou trois jours après la séparation le père de mon fils ait dit à ce dernier "ne t'inquiète pas, mon fils, je ne vous laisserai jamais tomber", bien qu'il l'ait fait avec les larmes aux yeux, ça n'avait impressionné que mon fils, moi je savais bien que ce n'étaient que des mots et mon fils n'allait pas tarder à s'en apercevoir aussi. Mais j'ai gardé le moral et j'ai fait toutes les démarches qui faisaient partie de mes droits de citoyenne pour que mon fils et moi ayons droit à une vie meilleure.
Parallèlement, je me suis rendue compte de la solidarité qu'il  avait autour de moi, c'est dans ces cas là que l'on voit si on a des amis ou pas et, je l'affirme avec conviction, j'en avais plein et ils ne m'ont jamais failli. Je ne les remercierai jamais assez de tout ce qu'ils ont fait pour moi, et je ne parle pas d'aide financière,  je parle vraiment d'amitié, de celle que seuls certains êtres humains savent semer, cueillir et partager ♥ Tout le monde m'a entourée sans m'étouffer, je pouvais compter sur eux quels que soient le jour ou l'heure et c'est quelque chose qui n'a pas de prix, qui ne s'achète pas et qui comble de bonheur tous ceux qui savent et peuvent le donner ou le recevoir ♥

Alors étais-je vraiment seule après la séparation ?



 Par ailleurs, et contrairement à ce que j'avais fait lors de l'affaire de la première gueuse (connue), je n'ai rien caché à personne, il ne manquerait plus que je fasse comme si on s'était quitté bons amis ou que je taise toutes les saloperies qu'ils m'avaient faites dans les dix dernières années !!!
L'homme infidèle l'a su et me l'a reproché, il m'a dit "tu baves partout, moi je n'ai rien dit à personne !", non non, mon "connard-de-futur-ex-mari-pervers-menteur-traitre", je ne "bave" pas, je raconte la stricte vérité, celle que tu tais volontairement parce que ça écorcherait ton égo surdimensionné ! A ta dinde et à ceux qui ne te connaissent pas encore tu racontes ce que tu veux, tu peux encore les tromper, moi tu ne me tromperais plus jamais, foi de femme sûre de sa raison et de son non droit !!!


Je lui conseillais vivement d'aller faire son paon ailleurs ...


 Et lui fis remarquer que la dinde de la farce ce n'était pas (plus) moi ...


 §§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§§


Vous l'aurez compris, je me portais plutôt bien et rien, mais alors rien, n'allait plus m'empêcher d'aller de mieux en mieux. Pourtant il aura tout fait pour que je replonge, pour que je me taise, pour que je sois à sa merci mais rien n'y a fait parce que son emprise sur moi était terminée et, heureusement, l'amour que j'avais pour lui aussi. Je n'ai jamais été maso, juste endormie pendant des années mais le prince charmant s'était transformé en crapaud et la femme trahie, bafouée, maltraitée avait laissé place à la femme d'avant, celle qui savait toujours ce qu'elle voulait et, surtout, ce qu'elle ne voulait pas !


 "Les hommes rêvent, se fabriquent des mondes idéaux et des dieux. Les femmes assurent la solidité et la continuité du réel."
(René Barjavel)


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire