vendredi 21 mars 2014

La mauvaise foi de l'homme infidèle 5



Après avoir fait une tonne de découvertes et avoir réussi à trouver des preuves plus qu'évidentes de toutes ses saloperies, après avoir réglé le problème qui m'avait emmenée en exil, je décidais de prendre le taureau par les cornes, faisant fi des avertissements de ceux qui, dans mon entourage, étaient au courant. Les opinions étaient partagées entre  la peur qu'il me frappe ou celle que je pardonne encore, on me conseilla la prudence et le calme et les plus proches se tinrent à l'écoute au cas où ça tournerait au vinaigre mais, honnêtement, je n'avais peur de rien, j'étais parfaitement calme et sûre de moi, comme je ne l'avais pas été depuis des années, j'avais la raison de mon côté et il était tellement abject qu'il aurait vraiment fallu que je sois totalement dénuée d'intelligence pour avoir peur de quoi que ce soit !

Le soir venu, et contrairement à ses habitudes, il est rentré de bonne heure, il avait déjà la seule tête que je lui connaissais depuis des mois, c'est à dire un visage fermé, la bouche pincé, les yeux pleins de haine. Sans même me dire bonsoir il me demanda après certaines clefs qui n'étaient plus en sa possession, je le fis asseoir face à moi et je lui dis que le moment était venu d'avoir une discussion sérieuse, je commençais donc :


"Les clefs que tu cherches c'est moi qui les ai, elles sont à moi et tu me les avais chipées !"
Lui : "il fallait juste me les demander !" (ce n'était pas faute de l'avoir fait, mais il refusait de me les rendre, passons ...)
Moi : "Dis-moi, tu es devenu un vrai père pour tes neveux !?"
Lui : "Ben oui, mon frère n'est pas à la hauteur !"

Moi : "Ton frère va aimer savoir ça ! Et tes neveux savent que tu couches avec leur mère ???"
Pas de réponse, bien que pantois (et ça se voyait) il ne s'est pas démonté et j'ai continué :
"Et ta belle-soeur, elle sait que tu prends du Cialis pour la sauter ?"
Là il blêmit et me répondit :
"N'importe quoi !"

C'est à ce moment là que, toujours aussi calmement, je lui fis part de certaines de mes découvertes et de mes certitudes, pour qu'il n'ai aucun doute, je lui ai signifié que tout ce que je venais de dire je pouvais le prouver mais que je n'avais pas tout dit, et lui de me répondre :
"Et alors ???"

"Et alors" lui dis-je "et alors maintenant c'est moi qui te le demande, et alors qu'est ce qu'on fait ?"

Aucun mot, aucun sentiment, rien ne pouvait qualifier l'attitude de cet homme qui était mon mari, cet homme avec qui j'ai tout partagé pendant près de 30 ans ... Rien je pouvait justifier ce comportement et le seul mot qui me venait à l'esprit et que j'avais envie de lui jeter en pleine figure c'était "connard" !!!
Il se vautrait dans l'adultère avec sa belle-soeur, sans tenir compte de quoi que ce soit, dans un irrespect total vis-à-vis de son épouse (moi), de ses enfants, de son frère, de son père, il manquait à tous ses devoirs en tant qu'époux, père, fils, frère, oncle et en tant qu'être humain. Il n'avait tenu compte de personne et de rien, ne pensant qu'à sa queue, méprisant la morale, la famille, la vie, MA vie ! Et tout ce qu'il trouvait à me dire c'était "et alors ???" !!!
J'ai senti la colère monter en moi, doublée d'une émotion qui allait, je le savais, me mener aux larmes si je ne réagissais pas tout de suite, alors il a fallu réagir et je l'ai fait en éclatant de rire ! Oui, j'ai pris le parti d'en rire, tout était préférable à pleurer devant ce sale con, cet être abject qui se tenait devant moi avec un sourire qui se voulait narquois mais qui transpirait la provocation, la méchanceté et la connerie !!!
Pour toute réponse il me dit : "On fait ce que tu veux !"

Comme d'habitude, il faisait les conneries et moi je devais les arranger mais ... non ! Merci bien mais non, merci !
"Ce que je veux c'est le divorce"
Lui : "Je suis d'accord"
Moi : "Par consentement mutuel"
Lui : "Je suis d'accord"
Puis il a rassemblé quelques affaires pour partir, je lui ai demandé les clefs et il me les a données tout en me disant "de toutes façons j'ai toujours été hébergé ici !", je n'ai pas répondu, il n'y avait plus rien à dire, tout ce qui m'importait c'est qu'il sortait enfin de chez moi et, bientôt, de ma vie ! Puis il a embrassé notre fils et il est parti. Mon fils et moi sommes tombés dans les bras l'un de l'autre et nous avons pleuré, enfin ... Il me fallait pleurer, il me fallait faire sortir tout ce qui se bousculait en moi, il me fallait me vider ... Après j'ai appelé ceux qui se tenaient prêts à m'aider pour les rassurer. J'avais réussi à boucler "l'affaire" en une demie heure chrono, sans larmes, sans cris, j'étais fière de moi et cette nuit là j'ai enfin dormi normalement, sans calmant, sans somnifère, rien ! J'ai dormi du sommeil du juste, parce que j'avais la raison de mon côté !

Voilà le résumé de sa mauvaise foi, qui durait depuis des années et que je ne voyais pas. Toutefois, à l'heure où j'écris, sa mauvaise foi est toujours d'actualité même si beaucoup d'eau a coulé sous les ponts depuis notre séparation ! Depuis lors il a continué de prouver qu'il était en dessous de tout, pire, il touche le fond, il creuse encore et il s'enterre avec !

Le lendemain matin j'ai appelé son frère et dans l'après-midi j'ai mis son père au courant de la situation. Je ne voulais pas semer la zizanie, je savais parfaitement que mon beau-frère et mon beau-père n'allaient pas bien le prendre mais il s'en remettraient, je pensais plus particulièrement aux neveux, parce que je voyais comment mon fils réagissait et je ne pouvais m'empêcher d'avoir une pensée pour eux, l'image du "super-tonton" venait d'être flétrie ... et je les devinais aussi malheureux que mon fils !
Mon but, en les appelant, n'était pas de semer la discorde, je voulais juste donner ma version des faits car je savais parfaitement que mon "connard-de-futur-ex-mari-trompeur-traitre" allait "enjoliver l'affaire" et essayer de retourner la situation à son avantage, je l'imaginais très bien dire que je l'avais mis dehors et qu'il avait été obligé de se réfugier chez Bidulette, sa belle-soeur, car elle était la seule à avoir pu l'accueillir, puis, le temps passant, ils tomberaient amoureux et ce serait encore de ma faute, alors NON !!! Quand on est aussi dégueulasse, quand on arrive à descendre aussi bas et à se vautrer dans le lit d'une femme qui a eu des enfants avec son propre frère, la moindre des choses c'est d'assumer ses choix et ses actes, pas de coller la faute sur celle (moi) dont je savais déjà "qu'elle l'avait abandonné pendant très longtemps et bla bla bla ..."

Décidément,  mon "ex-mari-connard-trompeur-traitre" adore patauger dans la cour des miracles, se commettre avec pintades derrière les fagots de la vulgarité, grand bien lui fasse !!!

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