lundi 7 avril 2014

Le pervers manipulateur





"J’ai quitté un pervers manipulateur"


"... Il y a 3 ans, j’ai moi-même quitté un manipulateur pervers et tyrannique.

Que de souffrances morales. Chaque jour, un peu plus rabaissée, humiliée. Je devenais un objet dont il se servait pour se satisfaire mais qu’il ne connaissait plus sitôt le sexe assouvi.

Je repense à toutes ces années où, chaque jour, j’espérais qu’il serait le dernier tant le corps fait mal.
Je revois son visage fermé et glacial. Je me souviens ses silences prolongés et ses petites phrases assassines. "Ma pauvre fille, t'es tellement gentille que tout le monde profite de toi !" et quand je lui répondais "Toi le premier" il disait "Moi c'est différent, je suis ton mari."

Quand nous n’étions pas d’accord, il s’emportait. Quand nous étions d’accord, il s’emportait encore croyant que je me moquais de lui. Nous ne pouvions pas communiquer. J’étais trop cérébrale, je cherchais la dispute, le conflit disait-il, alors que lui ne voulait que mon bonheur.

J’étais la fautive bien sûr. A l’extérieur, les autres me regardaient avec un air envieux parce que je vivais avec l’homme idéal.

A plusieurs reprises, j’ai voulu quitter ce malade... Je pensais que c’était de ma faute si mon couple ne marchait pas.

Puis un jour, mon fils en larmes m’ a dit qu’il n’en pouvait plus de ce père qui le rabaissait sans cesse. Je me suis décidée à rester jusqu’à ses dix-huit ans.
Et enfin, je suis partie. Non sans mal, parce que monsieur ne supportait pas l’idée que je pouvais être heureuse sans lui. Il a alors tenté de m’étrangler pour que ma vie soit complètement rayée.

Aujourd’hui, je me reconstruis petit à petit. Je ne sais plus ce qu’est le désir, je n’ai plus confiance en les hommes. Mais je suis partie."


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En lisant ce témoignage je n'ai pas pu m'empêcher de penser que mon futur ex mari était aussi un pervers manipulateur. Il n'a jamais recouru aux coups mais sa cruauté mentale était mon quotidien et ça fait autant de mal que les coups même si ça ne laisse pas d'hématomes.

Je revois, moi aussi, le regard des autres quand ils nous voyaient ensemble, nous étions le couple modèle, le bonheur au quotidien, s'ils avaient pu savoir ...
Mes souffrances morales étaient cachées sous un savant maquillage et un sourire à toute épreuve. En public il était une homme galant et attentif, à la maison c'était un ours colérique à la bouche pincée. Je m'aperçois que j'ai encore beaucoup de mal à exprimer tout ce que j'ai vécu, toutes les larmes ravalées et celles qui coulaient dès que j'étais seule, les cauchemars qui me poursuivaient et sa froideur devant ma souffrance qui le faisait jubiler en fait. Quelques souvenirs en vrac ...

 Incapable de prendre une décision, pour ne pas se mouiller, il avait recours à moi et je n'avais pas le droit à l'erreur, mais après soit il ne suivait pas mes conseils soit il les durcissait et au bout du compte c'était toujours de ma faute, c'était moi qui avais décidé, il n'avait fait que mettre en application.
Quitter mon travail, que j'aimais, mettre fin à une carrière pour le suivre dans sa boite, montée grâce à mes diplômes et avec deux associés bidon.
J'étais enceinte de sept mois et j'étais supposée être en congé pré-natal, mais mon mari m'a appelée au secours parce que des huissiers avaient envahi le bureau, suite à des démêlés qu'il avait avec ses associés, je l'avais pourtant mis en garde. Les huissiers voulaient récupérer tous les véhicules et cartes grises, mais il était incapable de régler le problème ... C'est ainsi que j'ai trouvé un huissier installé à mon bureau, il avait des dents qui rayaient le parquet et a cru qu'il allait me bouffer toute crue, mais je l'ai prié de déguerpir de ma place et devant mon état de grâce il s'est plié à mon exigence, je me suis assise, j'ai pris le téléphone et j'ai appelé l'avocat de mon mari qui m'a indiqué la marche à suivre, ce que je fis séance tenante et l'huissier est reparti bredouille. Mon futur ex aurait pu faire la même chose que moi mais le manque de couilles était évident devant "l'autorité assermentée" ! Après le départ des huissiers, il a tempêté et m'a dit de rentrer !
C'est grâce à ce genre de choses que j'ai prématurément mis mon fils au monde, il m'a couverte de fleurs et de dossiers à traiter à la clinique, Ça voulait démontrer "voyez comme je suis gentil avec ma femme" mais ça voulait dire "bosse ma vieille, faut bien que tu règles les problèmes que j'ai créés si tu veux continuer à survivre" ! Et je survivais, je ne sais pas comment mais j'y arrivais.
Encore grâce à moi, il a pu se délivrer de ses deux associés mais, contre mon gré, il a offert 20 % de la société à son frère. Ce dernier était trop jeune, trop immature, il voulait bien jouer le patron mais juste pour ce qui allait dans son sens ... puis ça s'est corsé et le petit frère posait des questions auxquelles il ne répondait pas. C'est encore moi qui ai du remettre de l'ordre et, parce que le petit frère insultait mon mari, je l'ai giflé ! J'étais supposée être en congé post-natal mais j'étais au bureau et mon nouveau né dormait dans le parc à côté de ma table de travail. J'étais à cran, j'avais trois autres enfants à élever (les siens et la mienne), je travaillais comme une forcenée, j'avais les nerfs en pelote et patatras, mon sang n'a fait qu'un tour !
J'aurais affronté qui que ce soit qui fasse du mal à l'amour de ma vie ! Manipulée par un pervers, amoureuse donc aveuglée, c'était presque le syndrome de Stockholm ... j'ai dit "presque" !? Ledit syndrome serait toujours d'actualité ? Ah non, j'en suis délivrée !!!

Quelques années avant ça, j'avais gardé dans un petit coffre (avec secret et clef) une somme d'argent, assez coquette, appartenant à mes parents, quand j'ai voulu prendre l'argent pour leur donner, j'ai trouvé le coffre vide ! Il n'y avait que lui et moi qui possédions le secret et la clef du petit coffre, ça ne pouvait être que lui ... Je lui ai demandé et les yeux pleins de miel et de larmes il m'a avoué avoir pris l'argent pour payer la pension alimentaire de ses enfants (qui vivaient encore avec leur mère), parce qu'il n'était pas en mesure de le faire autrement. J'ai pris l'argent sur mon compte et je l'ai donné à mes parents, lui ne m'a jamais remboursé, ce qui était à moi était à lui !
Le plus beau de l'histoire c'est qu'il n'a jamais payé de pensions alimentaires à sa première femme et qu'il a été condamné pour cela en correctionnelle, six mois de prison avec sursis et trois ans de mise à l'épreuve plus la dette à payer ... Il m'a toujours soutenu qu'il avait payé en liquide et sans demander de reçus, je l'ai cru.
Puis son n'a plus voulu des enfants, alors nous les avons pris (7 et 4 ans) et je leur ai donné autant d'amour qu'à mes propres enfants, parfois même plus d'attention, ses enfants étaient "traumatisés, eux" ! Ma fille non, elle n'avait pas le droit d'être traumatisée d'avoir perdu son grand frère, son père et d'être obligée de partager sa mère avec deux autres enfants !

Après la découverte de sa première infidélité (connue) j'ai perdu sept kilogrammes en quinze jours, au point qu'une jour j'ai voulu mettre un tailleur et la jupe m'est tombée sur les pieds, il m'a dit : "et tout ça grâce à moi" !
De la même manière qu'il me disait "tu peux croire ce que tu veux mais je n'ai qu'à claquer des doigts pour qu'elle revienne"alors que sa gueuse me harcelait !
Il a voulu que j'enlève la plainte contre le fils de sa gueuse alors qu'il m'avait agressée ...
Comment ai-je pu pardonner qu'il ait caché sa maitresse chez la fiancée de son fils quand le pot aux roses a été découvert ?

Une autre fois j'ai découvert que sa fille avait prêté sa voiture à son copain sans nous en informer, il lui a crié dessus jusqu'à ce qu'elle pleure et quinze jours plus tard il m'a dit en rigolant "je savais qu'elle lui avait prêté sa voiture, elle me l'avait demandé" ... Non seulement il me manipulait mais il faisait en sorte que ses enfants le fassent aussi. 

Il mettait autant de hargne à défendre ses propres enfants qu'à accuser ma fille de tout et de rien ... et il a récidivé avec NOTRE fils, comme si le fait qu'il vienne de mon ventre le rendait inférieur à ses deux ainés.

Avec autrui il était le roi de la gentillesse et de l'entraide, tout le monde l'adorait ... y compris moi ! Eh bien "autrui" est tombé de très haut en apprenant la vérité.

Des histoires de ce genre j'en ai à la pelle, 27 années durant et je n'ai rien vu, je n'arrivais pas à me libérer de son emprise, j'ai tout fait pour nous en sortir tout en le défendant alors qu'il était le seul coupable, je disais "c'est la faute à pas de chance" !

Moi aussi j'étais "trop cérébrale", trop "attachée à des choses qui n'avaient pas d'importance" ... J'ai été la victime de plusieurs maladies qui, selon les médecins, étaient dues au stress, il y a quatorze ans j'ai appris que j'avais la maladie de Basedow, tout mon corps a changé et mon visage aussi, suite à une exophtalmie j'ai du subir deux interventions chirurgicales des yeux, pour retrouver un semblant de moi-même ; cette maladie m'a été provoquée par un choc émotionnel qui fut lui-même provoqué par ce que je vivais déjà, je l'ai mise sur le compte d'avoir perdu mes parents pour ne pas dénoncer la vraie raison, je la connaissais pourtant mais je l'ai déguisée, pour qu'il n'en sorte pas amoindri et sa fille non plus, idiote que j'étais ! Faut-il que l'instinct de survie ait été plus fort que tout le reste pour que je sois encore vivante !? Faut-il que je l'aie aimé pour ne pas m'apercevoir de la réalité qui était pourtant criante !? Pervers et manipulateur, oui ! Imbu de lui même comme tous les pervers, sûr de ses (mauvais) actes comme tous les manipulateurs, méchant comme tous les pervers manipulateurs, mais juste en privé.

C'est quand mon fils a crié STOP que je me suis aperçue du temps que j'avais perdu. C'est quand je me suis aperçue, enfin, qu'il faisait à NOTRE fils la même chose qu'il avait fait subir à ma fille que j'ai dit STOP. C'est aussi peu de temps après que j'ai appris sa deuxième liaison (connue) et en plus de "stop" je me suis dit "quel empaqueté" !!!

Mais je suis vivante, je me reconstruis et je vis bien, chichement mais bien ! Sans cris, sans fausses accusations, sans mauvaise foi, sans peur et sans crainte d'aucune sorte, enfin en paix !



Il a pourtant tout essayé depuis notre séparation mais je continuerai d'aller de l'avant et c'est ce que j'aurais toujours du faire !



"Les hommes sont toujours sincères. 
Ils changent de sincérité, voilà tout."
Tristan Bernard

Jamais une citation ne m'a semblée plus vraie !


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