jeudi 20 mars 2014

Première trahison - 4


Le lendemain de la triste découverte, monsieur l'infidèle s'est levé à l'aube et 20 minutes plus tard, après avoir pris sa douche et avoir plongé dans le flacon d'eau de toilette, il était dehors, il était 4:40 heures !

Je me suis levée avec l'idée de le suivre et puis j'ai pensé à mon fils qui avait école, il fallait que je le réveille et que je lui prépare son petit-déjeuner, mon fils était bien plus important, je n'ai pas bougé. Je me préparais à aller le réveiller quand mon téléphone a sonné ...



Au bout du fil le mari trompé ! Il m'a dit tout de go que comme "je n'avais rien fait" (ce qu'il faut entendre) "ils" s'étaient retrouvés à 6:30 heures et, prévenu par son propre fils (qui le tenait de sa cousine, qui le tenait de la gueuse), il les avait, je cite : "chopés ensemble" et il a ajouté :

"ils étaient dans la bagnole de ton connard de mari ! J'ai ouvert la portière et j'ai collé un marron au gros, puis un autre et un autre, je lui ai arraché sa chaine en or et j'ai gueulé à ma femme -
- maintenant tu choisis, c'est lui ou c'est moi ?
Elle a pas répondu et j'ai redemandé -
- alors qui tu choisis, c'est lui ou c'est moi ?"
Et ton mari a répondu :
"C'est toi qu'elle veut, c'est toi !"




J'écoutais médusée ! Je me demandais ce que je faisais dans cette galère ? Qu'est ce que j'avais bien pu faire pour mériter ça mais il continuait à me raconter :



"Alors ma femme s'est cassée, elle est montée dans sa bagnole et elle s'est cassée ! Et maintenant elle est où ma femme ?"

- Ben j'en sais rien, mon gars ! Mais et mon mari dans tout ça ???

"Ton mari il est parti au bureau, tu peux aller le soigner mais il faut que tu saches où est ma femme sinon je le tue !" et bla bla bla ...

 


Et il parlait, hurlait, se démenait au bout du fil ... Comme si je pouvais régler le problème, même si j'avais pu je n'en avais aucune envie ! J'imaginais la scène, je me disais que c'était vraiment un mauvais scénario et SURTOUT je me demandais ce que j'allais faire ??? Mais je ne pouvais pas m'empêcher de penser à mon époux infidèle, pris la main dans le sac puis le poing du mari-trompé dans sa tronche ...


Et là je me suis dit : il y a une justice !!!


C'est dans cet état d'esprit que je suis enfin allée préparer le petit-déjeuner à mon fils avant de réveiller mon bonhomme qui ne méritait pas de voir sa mère pleureur ... Alors je suis passée dans la salle de bains, j'ai pris une douche, je me suis arrosée d'eau froide pour avoir bonne mine, je me suis séchée, je me suis habillée et, enfin, je suis allée réveiller mon fils et nous avons déjeuné ensemble, sans qu'il ne se doute une seule seconde que le monde entier m'était tombé sur la tête, que je me sentais la femme la plus malheureuse du monde, que je me sentais totalement perdue, ignorant complètement ce que j'allais faire ... Puis mon fils s'est préparé et est parti au collège et là j'ai pu, enfin, pleurer !



Au bout d'un certain temps, je ne sais plus si une heure si plus, j'ai appelé le copain qui était présent la veille et je lui ai raconté les derniers évènements, il fallait que je parle à quelqu'un et il n'y avait que lui qui savait. Il était effaré mais continuait de me préconiser le calme (gentil le copain, je bouillais littéralement), puis il m'a demandé ce que je comptais faire, je lui ai indiqué que je ne ferai rien, que j'attendais la version de mon époux infidèle ... en fait j'ai du lui dire que j'attendais de savoir quel mensonge allait me raconter l'autre con ... je ne sais plus très bien mais je suis sûre que je n'ai pas été tendre, j'avais des envies de meurtre et la journée s'annonçait longue, très longue !!! 



Vu avec ses yeux d'homme, le copain trouvait que c'était très bien que je ne dise rien, que je ne bouge pas et que j'attende les explications de mon époux infidèle (grrrrrrrrr), comme nous étions d'accord et que le copain était comme un frère pour moi, nous avons raccroché et j'ai attendu des nouvelles fraiches de mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" ... 



C'est dans cet état d'esprit que j'ai reçu la femme de ménage qui venait tranquillement faire son boulot et qui m'a trouvée tournant comme un lion en cage !!! Je n'ai pas résisté et je lui ai tout raconté ! Je la vois encore s'asseoir d'un bloc, la bouche grande ouverte, incapable d'émettre un seul son ... Remettez-vous, la cocue c'est moi, pas vous !!!


 
Il était 10:30 heures quand le téléphone a retenti et c'était mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" !!!


D'une voix monocorde il m'a annoncé qu'il était en train de rentrer (ah bon, déjà ?) et que j'allais le trouver changé car il avait pris un coup de poing (tiens, un seul ?) et que sa lèvre supérieure avait quadruplé de volume (c'est tout ?) ; comme je lui demandais qui et pourquoi ?  Il m'a répondu :

"C'est Untel qui m'a frappé, parce qu'il croit que je suis l'amant de sa femme !"
- Et moi : "Et c'est pas vrai ?"
"Non c'est pas vrai, je rentre et je te raconte !"

Alors rentre, bonhomme, je t'attends de pied ferme et sans larmes grâce au calmant que je vais avaler de suite, tu vas voir ce que tu vas voir (ai-je pensé) !!!
Ben oui, moi aussi j'étais entrée dans la peau du diable ... mais un diable différent,  pas folle la guêpe !



Et il est rentré et, effectivement, sa lèvre supérieure avait quadruplé de volume, il portait un sparadrap et j'avais envie de lui faire pareil à la lèvre inférieure voire à toute la figure, mais je me suis assise sur l'accoudoir de mon fauteuil et j'ai attendu qu'il raconte ... Lui attendait que la femme de ménage aille dans le fond de la maison ... A ma grande surprise l'ainée de nos enfants est apparue dans le salon, a dit bonjour et n'a pas été étonnée de l'état du visage de son père, c'est à ce moment là que je me suis dit qu'après tout le mari trompé pouvait parfaitement avoir raison quand il disait que "les deux ainés" savaient ! C'était anormal qu'elle ne pipe pas devant l'état de la figure de son père ... Mais ce n'était pas le sujet et j'ai demandé à la jeune fille d'aller voir ailleurs si j'y étais, elle n'a mas moufté, ben tiens !!! Puis mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" a commencé à me raconter ... Et ça valait son pesant d'or hein !!!

Donc, effectivement, il avait rencontré Untellette (la femme de Untel) parce qu'elle lui avait demandé des conseils pour sauver son couple, en effet Untel buvait et n'était pas tendre avec elle, elle ne savait plus quoi faire et bla bla bla ... Ils s'étaient retrouvés sur la route et Untel les a découverts, a pensé qu'ils étaient amants, a ouvert la portière de sa voiture d'un seul coup, il a sursauté et l'autre lui avait collé un coup de poing par surprise, sinon ... Alors Untel a crié "c'est lui ou c'est moi ?", il a crié "c'est toi qu'elle veut, on est juste amis" et Untellette a pris la poudre d'escampette parce qu'elle avait peur que son mari la batte et bla bla bla ...

Je l'ai laissé patauger une bonne demie heure dans sa mouise (amant de gargotière qui s'en dédit) et puis j'en ai eu assez et calmement je lui ai dit : regarde-moi bien dans les yeux et dis-moi qui tu cherches à convaincre de cette histoire absurde, toi ou moi ???


Et  mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" de me répondre :

"Mais je te jure, ma chérie, on est ami, c'est tout, c'est une amitié platonique"




Ce qu'il faut pas entendre,  la vérité !!!


Ben oui !  Mais suis-je bête ? C'est parce que Untellette a des problèmes de couple que :

-  tu me fais mener une vie de d'enfer depuis des mois ! 
- qu'il y avait des codes à tes portables !
- que tu disparais pendant des journées entières !
- que tu me cherches querelle pour n'importe quoi !

Et c'est encore parce que Untellette avait des problèmes de couple, que  mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" va la retrouver à 6:30 heures alors que mon devenir lui importe peu ! C'est pour ça, ducon ? Vas y réponds, au moins admets, assume, espèce de lâche ! Tu me fais honte !!!

Et là j'ai vu apparaitre la facette B de mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" : CALIMERO !!!


C'est trop "inzuste" !!!

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