vendredi 21 mars 2014

L'homme infidèle 2 - Acte 2



Quelques semaines plus tard, il a fallu que je revienne, de nouveau, pour finir de régler le problème, que mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" ne voulait toujours pas régler, il était encore plus froid, plus distant et surtout plus agressif que la fois précédente. J'ai réussi à régler le problème et dès le mois suivant il m'a remise dedans en ne tenant pas les engagements que j'avais pris ! Pourquoi n'a-t-il pas tenu les engagements qui consistaient à payer le loyer courant plus une mensualité de 30€ sur la dette accumulée depuis que j'étais tombée malade ? Parce qu'il nourrissait sa pintade et ses gosses (pourtant adultes) et oubliait qu'il avait un fils à la maison et, aussi, une femme qui n'avaient rien fait pour mériter ça. J'ai été obligée de repartir en exil, pour sa plus grande joie, et il en profitait à fond !

J'ai commencé à dépouiller le compte bancaire sur le net et j'y trouvais des dépenses aussi injustifiées qu'alarmantes. Quand je lui posais des questions il avait toujours une prompte réponse et sur un ton qui mettait une fin de non recevoir à mes demandes. Je trouvais pourtant que les dépenses en pharmacie étaient étranges, la mutuelle et le ticket modérateur prenant tout en charge. Concernant les dépenses de nourriture et sachant ce que mon fils mangeait, il était évident que les courses partaient ailleurs ... S'ajoutaient également des paiements Paypal inexpliqués et des retraits d'espèces à outrance pour quelqu'un qui ne buvait pas, n'allait pas au café et ne fumait pas ... ben oui, il avait quand même quelques qualités.

Entretemps l'affaire que j'étais partie régler ne se dénouait pas et je ne savais plus quoi faire. Je ne savais pas si je devais rentrer ou si je devais rester, si je rentrais et que ça se décantait il me fallait y retourner d'urgence, si je ne rentrais pas nous risquions l'expulsion de notre appartement !

Puis il a commencé à découcher, je l'ai appris parce que mon fils, qui était avec lui, était inquiet car son père n'était pas rentré de la nuit. Il a répété la "plaisanterie" trois ou quatre fois, tout en faisant croire au gamin, qui n'était plus un enfant, qu'il était rentré ... jusqu'au jour où mon fils, las que son père essaie de le rouler dans la farine, a fermé la porte à clef et a laissé la clef dans la serrure.  Mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre", est rentré à 13 heures, n'a pas réussi à ouvrir et a été obligé de sonner mais, malin, il n'a rien dit quand mon fils lui a ouvert la porte ... il valait mieux que ça passe sous silence. En fait c'est un manque d'intelligence ou alors un "je m'en foutisme" hors normes, quoi qu'il en soit un irrespect total ! Irrespect de sa propre personne, irrespect pour son fils ... sans parler de moi, mais après ça il n'a plus découché ! Cependant il se sentait libre de faire tout ce qu'il voulait, mais c'est incroyable qu'il n'ait pas pensé au fait que mon fils et moi nous parlions quotidiennement ! Il était tellement absent qu'il lui arrivait de me demander des nouvelles de notre fils, alors que c'était moi qui étais au loin et lui qui habitait dans la même maison.

Il y avait déjà plusieurs mois que mon fils avait des soupçons sur une certaine personne, je lui ai dit que c'était impossible, que ce serait très grave qu'il descende aussi bas. J'osais espérer qu'il lui restait encore un peu de dignité ... quoi que ...

Alors, et pour en avoir le coeur net, je me suis attachée à la consultation de consommation de son portable, un numéro revenait souvent mais je n'avais pas les quatre dernier chiffres, ceci étant ça prouvait une fois de plus, et si besoin en était, qu'une nouvelle sirène existait !

Puis, un matin, mon fils m'a téléphoné, au son de sa voix j'ai senti que quelque chose de grave se passait, il m'a demandé : "maman, tu ne m'en veux pas ?" t' en vouloir de quoi et pourquoi, mon fils ? et il m'a simplement dit : "c'est Bidulette !" et je me suis glacée !!! Je ne connaissais qu'elle, je la connaissais depuis 27 ans et ce n'était pas une collègue de travail ! Eh bien si, il pouvait tomber encore plus bas, mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre", si bas qu'il touchait le fond, creusait encore et s'enterrait avec !!! J'étais en état de choc, je ne pouvais plus parler, je ne pleurais pas, je ne bougeais pas, mais j'avais mal, pour mon fils, pour moi, j'avais mal, une douleur me transperçait et je me disais "est ce qu'il est possible que je l'aime encore ? pour avoir si mal !" ... Mon fils m'a dit qu'il me fallait agir, que je ne pouvais plus me laisser faire ... le monde à l'envers mais merci mon Dieu de m'avoir donné ce fils ! Sans lui je crois bien que je me serais laissée mourir bien avant tout ça, alors que du haut de ses 22 ans mon fils me dise "qu'il me fallait agir, que je ne pouvais plus me laisser faire" ça m'a fait un électrochoc et, enfin, j'ai pleuré ! Nous avons raccroché, j'ai pris une douche, je me suis habillée, j'ai sauté dans ma voiture et je suis allée en ville pour prendre un café, voir du monde, rigoler pour essayer d'oublier ! J'ai eu de la chance, j'ai rencontré mon oncle et sa femme, ils ont toujours été de bonne compagnie, on a parlé de leur petite-fille et de ma cousine dont le caractère est très semblable au mien et je me suis rappelée de qui j'étais, de ce que je valais, de tout ce que j'avais donné par amour ... en fait un électrochoc ça tient à peu de choses !!!

Je suis rentrée, j'ai appelé une amie, je lui ai raconté et elle s'est glacée aussi ! Mais ma décision était prise, j'allais laissé passer quelques jours pour rentrer. Nous étions samedi, dès le lundi je suis allée voir l'avocat qui s'occupait de mon affaire, je lui ai raconté ce qui se passait, je lui ai dit que j'étais obligée de rentrer, qu'il veuille bien prévenir son confrère de mon absence et que dès que les comptes seraient faits et le contrat prêt à signer, il fallait me les envoyer par mail pour que mon mari et moi le signions et que je reviendrai lui apporter en mains propres ! L'avocat m'avait vu pleurer depuis un an, de me voir là, sans larmes et avec un pouvoir de décision qui ne laissait aucun choix l'a scié !

Cette nuit là, je me suis connectée à sa boite mail et j'ai tout épluché, j'ai compris les paiements Paypal et SURTOUT j'ai trouvé une facture sur laquelle figurait son nom plus celui de la pintade (la Bidulette en question), l'adresse de cette dernière et le numéro de portable professionnel de mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" !!!  Tout d'un coup le puzzle s'est constitué, toutes les pièces trouvaient leur place et, force m'a été de constater, que les soupçons dont mon fils m'avait fait part quelques mois plus tôt étaient tout à fait justes, il n'y a pas de pire aveugle que celui qui ne veut pas voir et je crois bien, qu'en fait, je ne voulais pas !

Le lendemain j'ai décidé que j'étais prise de douleurs au ventre, mais des douleurs insupportables.  J'ai appelé mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" et je lui ai dit que j'avais essayé d'appeler des proches, des amis, mais c'était dimanche, tout le monde était aux abonnés absents ... et il m'a traitée comme une sous-merde ! En fait je savais qu'il n'était pas à la maison et j'étais certaine qu'il était avec Bidulette, j'avais envie de les emmerder et, qui sait, mettre à l'eau leur partie de jambes en l'air, oui je sais, j'ai été une garce, mais à côté de ce qu'il m'a fait, c'était presque angélique !!! Néanmoins il a appelé les pompiers, c'est beau la technologie de nos jours, et quand j'ai vu les pompiers et la gendarmerie devant ma porte, j'ai hésité entre le fou rire et la comédie, j'ai opté pour la comédie, vaut mieux avoir ces gens là de notre côté dans ces cas là !


J'ai tellement bien réussi mon coup que depuis lors ma maison est protégée par la gendarmerie locale car, bien entendu, j'ai raconté à une gendarmette ce qui j'avais appris la veille, la gendarmette l'a raconté aux collègues et depuis j'ai toute leur sympathie !


Pour la petite histoire, j'avais vraiment eu des douleurs et j'avais été obligée de consulter sur place, quelques mois auparavant, je m'étais même retrouvée dans une belle ambulance des pompiers qui ont été admirables, ils m'avait conduite aux urgences et ont attendu que le médecin me prenne en charge pour repartir, ensuite ils sont venus me reprendre. Je savais que j'avais un problème grave, mais pas mortel, toutefois psychologiquement traumatisant.

Toujours est il que j'ai réussi mon coup, mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" était en pétard, il était même "furibard" et moi explosée de rire !!!

Une dizaine de jours après je suis rentrée, tout était clair dans mon esprit, j'étais déterminée et je me suis lancé un défi et, croyez-moi, une femme trahie investigue mieux que le FBI !!!


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