vendredi 21 mars 2014

La mauvaise foi de 1'homme infidèle 1



Je me suis réinstallée chez moi, la journée je réfléchissais, à l'arrivée de mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" je me transformais en épouse béatement idiote, quand il dormait je fouillais ses affaires. Le plus dur était le fait d'être obligée de me coucher dans le lit conjugal avec lui, j'en pleurais et j'en ai eu des nausées qui, plus d'une nuit, m'ont fait me lever d'un bond pour aller vomir, j'en étais là !

Méthodiquement
, j'ai pris rendez-vous chez mon médecin, un autre avec mon bailleur, et j'ai entrepris les "fouilles" :
  1. A mon médecin j'ai raconté ce qui m'arrivait et je lui ai demandé des anxiolytiques, car quand commençait à arriver l'heure à laquelle mon mari rentrait je tournais comme un lion en cage, je demandais à Dieu d'avoir la force de me taire, de ne pas lui jeter tout ce que je savais en pleine figure. Il m'a renouvelé mon traitement d'anti dépresseurs et m'a ajouté un petit quart d'anxiolytique en cas de besoin ; m'a demandé de faire pratiquer une échographie à cause des douleurs qui me prenaient de plus en plus souvent.
  2. A mon bailleur j'ai exposé la situation qui m'avait conduite à la dette avec clarté, j'ai été comprise et j'ai obtenu des délais de paiement ainsi que l'arrêt, séance tenante, de l'expulsion. Tenant parole j'ai recommencé à payer le loyer plus le montant décidé sur l'arriéré dès la fin de ce mois là.
  3. Mes fouilles se révélèrent excellentes, je développerai plus loin parce que ça vaut bien un chapitre !
En huit jours j'ai réglé les deux premiers points et j'ai bien entamé le troisième.

J'étais rentrée un mardi soir et dès le mercredi j'ai commencé à recevoir des coups de fil anonymes sur le fixe et ensuite sur mon portable, évidemment personne ne parlait, évidemment il s'agissait d'un numéro caché. Cas typique de la maitresse qui veut emmerder l'épouse qui devient gênante mais sans que le "chéri" le sache, je restais calme et stoïque et je raccrochais sans m'énerver, j'avais déjà vu jouer le film neuf années auparavant, je savais donc comment réagir.

Mon
"connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" ne rentrait jamais avant 22:30 heures, dormait avec son portable sous l'oreiller et la clef de sa voiture dans la poche de sa chemise près de lui. Dans le lit il se mettait au bord, évitant tout contact avec moi, et il me tournait le dos, je me souviens qu'une nuit, prenant sur moi et étant presque sûre de sa réaction,  j'ai fait exprès de passer mon bras autour de sa taille, il ne dormait pas car aussitôt il a attrapé ma main et l'a envoyée valdinguer comme si j'avais la lèpre !

De mon côté, je m'organisais
un peu mieux chaque jour, mais le soir du 3ème jour : première dispute ! Je ne pouvais pas non plus me taire à tout, il aurait eu des soupçons.

C'était le week-end de Pâques et mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre" m'a annoncé, le vendredi soir, que le lendemain et le lundi suivant il déménagerait son neveu !

Il y avait des années, 13 plus précisément, que le monsieur avec coupé toutes relations avec son frère et, par conséquent, avec sa famille, il n'avait pas vu grandir ses neveux et nos enfants n'avaient jamais eu de cousins. Il a fallu que je parte 13 mois pour que tout ce beau monde fasse la paix et que mon mari devienne un vrai "tonton gâteau", il est vrai qu'il avait appris depuis 3 ans que son frère avait divorcé ... Je comprenais parfaitement qu'il voit sa famille mais je ne comprenais pas que ce soit au détriment de celle qu'il avait constituée avec moi, je veux parler de notre fils.
Je lui ai donc fait remarquer que nous étions séparés depuis 13 mois, que c'était Pâques et que j'avais pensé que nous serions ensemble tous les trois, ce qui était légitime. Et voilà qu'il me répond que c'était prévu avant que je ne revienne, qu'il ne pouvait plus dire reculer et bla bla bla ... Mais que le dimanche il serait là et irait "me chercher le petit" (le petit-fils), autrement dit "tu me fous la paix le samedi et le lundi, dimanche je te donne un bonbon !"

Ja savais bien que le déménagement ne durerait pas tout ce temps là, c'était gros comme une maison qu'il mentait comme il respirait ... ceci d'autant plus que depuis que j'avais été obligée de partir, il n'avait jamais plus travaillé un samedi, ce qui ne l'empêchait pas de sortir pour toute la journée et de rentrer très tard, quand il rentrait !

Revenons à nos moutons, volontairement je déclenche sa colère, comme pour lui tendre une perche, et je lui dis que je trouve tout ce qui se passe très étrange, qu'il ne tient compte de rien, ni de ce que je ressens, ni de ce que ressent notre fils, que tout a plus d'importance que nous et que c'est inadmissible, j'ajoute que si notre mariage lui pèse nous pouvons parfaitement y mettre fin ! A ma grande surprise, mon "connard-de-mari-menteur-trompeur-traitre", me répond, en me regardant droit dans les yeux :

"Écoute-moi bien, je t'aime, si je ne t'aimais pas je serais déjà parti !"
Il fallait oser !!!

Là-dessus il a enchainé sur la panoplie du gentil Caliméro, si cher à son coeur :

"Il faut que tu comprennes que c'est ma famille, que je ne peux rien contre les liens du sang, ça m'a fait plaisir que mon frère m'appelle et je suis content d'avoir renoué avec eux ..."
"Il faut laisser le passé où il est, j'ai besoin de paix d'esprit, il y a longtemps que je ne suis pas en paix avec moi même, que je n'ai aucune paix d'esprit ! ..."

Vas y, espèce de traitre, joue moi la grande scène du IV, prends moi pour une idiote, insulte mon intelligence, essaie de me manipuler encore ... tu ne sais pas ce qui t'attend, ai-je pensé, mais je lui ai simplement répondu :

"Tu as tes raisons, en ce qui me concerne je suis tout à fait en paix avec moi même, bien que je n'aie pas de paix d'esprit mais, ça, je sais que ce n'est pas de ma faute". Et lui de me rétorquer, sur un ton larmoyant de faux gentil et faux malheureux :

"Tu as bien de la chance !"

CQFD !!!

Je n'ai pas lâché prise et j'ai surenchérit : "Alors demain je viens avec toi !" et lui, totalement affolé et la colère montant :

"Et pourquoi faire ? Tu vas t'emmerder mais fais comme tu veux, c'est toujours comme ça que tu fais, comme tu veux !"

Et moi, tout à fait calme : "Ben moi aussi j'aimerais revoir tes neveux, est ce que ton frère vient aussi ?" et lui :

"Mon frère vient, oui je pense, mais vous ne vous parlez pas !"

"Nuance, mon chéri, c'est vous qui étiez fâchés, je n'y étais pour rien, je me suis limitée à me ranger de ton côte, comme toujours" !

Il était en feu mais ne voulait pas que je vienne (et moi je ne voulais pas y aller) alors il a inventé mille et une excuses, alternant entre la colère et la "zénitude" de l'être malheureux, s'enfonçant tout seul dans le piège que je lui tendais ... ben oui, les neurones avaient déjà quitté le cerveau et il les préparait pour l'étreinte avec sa sirène, comme quoi ça tient à peu de choses ... il était pitoyable !!!

Puis je l'ai planté là, je suis retournée à mes occupations, évidemment je n'avais aucune envie de me lever à l'aube pour le suivre mais je voulais qu'il pense que je le ferais et j'avais bien réussi mon coup !

Je suis certaine que ma nuit fut bien meilleure que la sienne, c'est en catimini qu'il s'est levé à l'aube, au lieu du réveil il avait gardé son portable en mode vibreur contre lui, ça ne pas pas échappé à l'heure où a eu lieu le déclenchement de la "vibration" et du portable et du traitre, il s'est levé avec maintes et maintes précautions, a attrapé ses vêtements (préparés depuis la veille) et a quitté la chambre en prenant soin de refermer la porte en silence ... Je me suis étalée dans le lit et j'ai eu envie d'éclater de rire mais je ne pouvais pas.
J'ai entendu la douche couler et puis je l'ai entendu partir sans prendre de petit-déjeuner, il allait le prendre avec sa sirène. Je pense qu'il a du partir en se disant que je serais en colère à mon réveil, que je n'allais pas manquer de l'appeler et de lui dire ses quatre vérités, mais il ne pouvait pas savoir que mes plans étaient tout à fait différents et que, de plus, la chance allait me servir et de quelle manière !!!




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